FONDS SOLIDAIRES

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Création d’un Fonds de solidarité à destination de chercheuses et chercheurs en danger

Origine, structure et objectifs du Fonds

L’afflux de réfugiés suite à la crise syrienne a amené les institutions d’enseignement supérieur à réfléchir à des mesures d’urgence à mettre en place pour intégrer en leur sein un certain nombre d’entre eux. L’ULB a mobilisé des moyens importants permettant d’octroyer, en 2016, dix bourses postdoctorales (1 an) à des réfugié.e.s essentiellement syrien.e.s ainsi que de mettre en place un Welcome Desk spécialisé destiné à aider à l’inscription des réfugié.e.s souhaitant poursuivre des études à l’université.

La dégradation de la situation en Turquie, où plus de 2.500 professeur.e.s d’université ont perdu leur emploi depuis juillet 2016 a accéléré la réflexion sur la nécessité de mettre en place un dispositif structuré permettant d’apporter un appui aux chercheuses et chercheurs qui ne peuvent plus exercer leur activité en toute liberté dans leur pays d’origine parce qu’ils y sont menacé.es à cause du contenu de leur travail scientifique ou d’opinions qu’ils et elles auraient librement exprimées.

Ce Fonds permet à l’ULB de disposer d’un outil fonctionnel, structuré et pérenne afin d’apporter le soutien nécessaire à des chercheuses et chercheurs qui sont menacé.e.s dans leur pays d’origine. Pratiquement, il s’agit d’une bourse postdoctorale leur permettant d’être accueilli.e.s à l’ULB pendant une période allant d’un mois à une année et de poursuivre leur travail hors de toute pression et dans un climat de liberté académique.

La première action de ce Fonds a été la mise en place d’une chaire de solidarité d’urgence à destination des chercheuses et chercheurs menacé.e.s en Turquie.

 

Octobre 2018: Cinq nouvelles bourses de solidarité pour des chercheurs en danger

Le Recteur de l’ULB a accueilli, fin octobre, les 5 nouveaux chercheurs du Fonds de Solidarité.
Pour rappel, le Fonds octroie des bourses postdoctorales d’un an à destination de chercheurs qui ne peuvent plus exercer leur activité en toute liberté dans leur pays d’origine parce qu’ils y sont menacés à cause du contenu de leur travail scientifique ou d’opinions qu’ils auraient librement exprimées. Les cinq chercheurs sélectionnés, provenant de l’Iran, de la Turquie et de la Syrie, viennent de commencer leur mandat de recherche à l’ULB dans les disciplines suivantes : anthropologie, archéologie, architecture, droit et philosophie. Grâce à la bourse du Fonds de Solidarité, ils pourront poursuivre leur travail hors de toute pression et dans un climat de liberté académique.

 

Juin 2017: quatre nouvelles bourses de solidarité pour des chercheuses et chercheurs en danger

Suite à l’appel à candidatures du Fonds de Solidarité, quatre chercheuses et chercheurs originaires de Turquie et d’Azerbaïdjan pourront bénéficier d’une année de mandat postdoctoral dans un des laboratoires de l’ULB.

Ce nouvel appel a suscité 140 demandes, dont 37 candidatures éligibles, en provenance d’une dizaine de pays différents. La diversité des origines et des situations problématiques de ces chercheurs montre à quel point les libertés académiques sont actuellement menacées dans un grand nombre de pays du monde.

Dans l’esprit des valeurs défendues par l’ULB, le comité de gestion du fonds a sélectionné les candidatures de quatre scientifiques (deux hommes et deux femmes), reconnu.e.s par l’organisation « Scholars at Risks » comme en grande difficulté dans leur pays. Trois bourses seront prises en charge par le Fonds de Solidarité de l’ULB; une quatrième bourse a pu être octroyée grâce au soutien du Fonds Lewin-Henriques de Castro.

Ces bourses, qui commenceront en septembre 2017, permettront aux chercheuses et chercheurs sélectionné.e.s de poursuivre leur travail à l’ULB hors de toute pression et dans un climat de liberté académique.

 

Janvier 2017 : Deux bourses octroyées à des chercheuses et chercheurs turcs engagé.e.s dans la défense des droits humains et de la démocratie

Suite à la tentative de coup d’état en Turquie en juillet 2016 et à la répression qui touche le milieu universitaire, deux bourses ont été octroyées à des chercheuses et chercheurs turcs engagé.e.s dans la défense des droits humains et de la démocratie grâce à un partenariat négocié avec le Scholars Rescue Fund, un organisme qui offre une aide d’un montant équivalent à celui octroyé par l’université hôte.
« Ce qui se passe en Turquie est très inquiétant. 2500 académiques y sont privés de leur boulot. » déclarait le recteur Yvon Englert en novembre 2016. « L’ULB n’a bien sûr pas les capacités de les accueillir toutes et tous mais nous espérons créer un mouvement plus global au sein des universités et faire tâche d’huile. »